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PASTISSE, LE SUD S'INVITE À NOTRE TABLE


table avec la nappe Pastisse dressée au milieu des champs de lavande



Lucille Pialot a créé sa propre marque de linge de table. Pastisse, une ligne solaire et authentique à l'image de sa pétillante fondatrice. Ses collections sentent bon la lavande, et font résonner en nous le chant des cigales...




table avec une nappe Pastisse bleue lavande



A travers sa ligne de linge de table, Lucille Pialot transmet toute sa passion, sa joie de vivre et ses racines méridionales. Ses tables sont gaies, chamarrées de motifs et de coloris éclatants. Ses collections et ses décors de tables s'inscrivent dans la grande tendance "tablescape" à venir: des tables généreuses qui abondent dans une parfaite harmonie et dont les américaines raffolent. Lucille nous parle de sa marque, de son parcours et de ses sources d'inspiration.







Interview


Lucille, peux-tu nous parler de tes origines?


" Je suis 100% méridionale. Toute ma famille vient du Sud; les uns du Sud-Ouest et les autres du Sud-Est. J'ai grandi à Lyon mais je passais toutes mes vacances entre Nice, la Camargue, la Provence et le Tarn. Mes arrière-grands-parents du Tarn étaient ouvriers tisseurs. Leur fils, mon grand-père, m'a transmis toute l'histoire liée au tissage et me faisait découvrir les rares usines textiles qui perduraient dans le département lorsque j'étais enfant. Nous avons une relation privilégiée. Je suis d'autant plus proche de lui que je suis son unique petite-fille et que mes parents sont des scientifiques ambitieux, acharnés du travail et très éloignés du monde artisanal qui me passionne. C'est donc lui qui m'a transmis l'amour du tissage dès mon plus jeune âge.

A 18 ans, en totale opposition avec mes parents, je suis partie faire des études de stylisme à l'École Duperré à Paris. Après mon BTS, j'ai travaillé dans le milieu de la Haute Couture puis chez un créateur tokyoïte. Je suis ensuite partie compléter ma formation à l'université Aalto d'Helsinki. A ma sortie de l'université, j'étais designer print puis coloriste chez LVMH. Je m'ennuyais un peu; le travail était peu passionnant car le marketing prévalait sur la création pure, ce qui ne correspond pas à mes valeurs. Je suis alors partie chez une créatrice de mode à Berlin où j'étais responsable des collections textiles femmes."



Comment est né le projet Pastisse?


" J'étais à Berlin lorsque la crise du Covid a éclaté. J'avais 29 ans, j'étais célibataire et j'avais développé des problèmes de santé dû au stress inhérent à cette profession. La mode est une source de tension insupportable. Le confinement a été l'occasion rêvée de me poser et de prendre du recul sur ma vie. T'es-tu trompée de voie? Depuis combien de temps n'as-tu pas dessiné, cousu? Je me posais tout un tas de questions, et le bilan de ma réflexion sur l'industrie de la mode, la pollution qu'elle engendre et ses méthodes de management intenables m'a poussée à couper les ponts avec ce milieu toxique. Je voulais faire quelque chose qui me ressemble, qui ait du sens et qui rende hommage à mes racines. Pastisse est née de cette envie. Je voulais transmettre des valeurs saines, un savoir-faire artisanal séculaire tout en apportant ma touche personnelle."




Lucille Pialot devant un métier à tisser


Quelles sont les méthodes de fabrication de Pastisse?


" Je créé d'abord un prototype sur un métier à bras puis je fais produire chez un tisseur. Je crée volontairement des petites productions; je préfère avoir des petites quantités mais de grande qualité. Le siège de Pastisse étant à Lyon, je fais tisser dans le bassin de la Loire, région historique du tissage. Egalement, j'ai débuté ma première collection sur le principe de l'upclycling en utilisant des bobines de fil non utilisées dans les usines textiles du Sud, celles où mes aïeux avaient travaillé autrefois. "



Quelles sont tes sources d'inspiration?


" Mes sources d'inspiration sont multiples. Tout d'abord je puise dans mes souvenirs d'enfance que je matérialise en motifs. Je me remémore les balades au marché aux fleurs de Nice avec ma grand-mère et me rappelle les histoires qu'elle me racontait, notamment sur sa jeunesse, lorsque toutes les collines de l'arrière-pays niçois étaient jonchées d'œillets. Je m'inspire également au cours de mes promenades ou dans les musées. Je consulte également toutes sortes d'archives qui peuvent fournir des motifs: céramiques, faïences, costumes folkloriques..."






Quelles sont tes adresses du Sud favorites que tu recommandes aux lecteurs de Mastic?


" J'ai énormément d'adresses partout dans le Sud mais j'aime particulièrement l'art de vivre de Camargue, région qui a marqué une partie de mon enfance. Aigues-Mortes est ma ville de petite Camargue favorite. Je recommande:

  • Poitavin Freres pour déguster la meilleure fougasse du monde

  • Le restaurant La Camargue pour déguster une bonne gardiane de taureau dans un cadre authentique

  • Les Indiennes de Nîmes, ma marque d’habits traditionnels favorite

  • J'aime me ressourcer à l'Église Notre-Dame des Sablons qui a des vitraux magnifiques

  • Vauvert, mon village favori pour aller voir les fêtes votives en été

  • L’Espiguette, pour celles et ceux qui recherchent une plage sauvage et authentique

  • Et bien entendu, le célèbre pèlerinage des Saintes-Maries-de-la-Mer avec la mise à l’eau de la vierge noire

Je recommande également Arles, la capitale de la Camargue et notamment:

  • Les rencontres de la photographies en été

  • Le musée Réattu qui abrite pour l'essentiel une partie de l'œuvre du peintre arlésien Jacques Réattu et une collection de dessins de Picasso

  • Et surtout le musée du costume de Fragonard qui doit ouvrir l’année prochaine et qui présentera la collection de Magali Pascal, la plus grande collectionneuse de costume Arlésien

  • L’élection de la reine d’Arles et les processions. "


Quels sont les comptes Instagram qui t'inspirent?


" Là aussi, il y en a beaucoup. Pour s’évader en Méditerranée, je recommande

@crèmelamare , @rym.nur , @emmanuelle.kihmleygues , @bouchraboudoua et @aendthesea . En dehors des ambiances méditerranéennes, je suis également hyper fan de cottagecore et je suis activement les comptes de @patriciarodi et @hannesmauritzson .

Les comptes qui m'inspirent pour la table et pour mon travail (et qui me mettent de bonne humeur) sont @thetipsytabletop , @misettethetable , @latavolacolorata et @funkytable_milano . Egalement, j'aime l'univers des marques @le_chateaudemamere @lisacorti_official et @ladoublej. "





pastisse I Instagram @pastisse.soleil

 

crédit photos © lucille pialot

MIDI

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